La fibrillation ventriculaire

La fibrillation ventriculaire est une série non coordonnée, potentiellement mortelle, de contractions ventriculaires très rapides et inefficaces, provoquées par de nombreuses impulsions électriques chaotiques.

La fibrillation ventriculaire cause une perte de conscience en quelques secondes, et, sans un traitement rapide, la mort s’ensuit.
L’électrocardiographie permet de déterminer la cause de l’arrêt cardiaque.
Une réanimation cardiopulmonaire (RCP) doit être effectuée dans les quelques minutes qui suivent, et doit être suivie d’une défibrillation (un choc électrique administré à la poitrine) pour rétablir le rythme cardiaque normal.
ECG : Lecture des ondes cardiaques

L’électrocardiogramme (ECG) est la représentation graphique du courant électrique créé dans le cœur au cours d’un cycle cardiaque. Les mouvements du courant sont subdivisés en différentes parties désignées par une lettre alphabétique dans l’ECG.

Chaque battement cardiaque commence par une impulsion provenant du stimulateur cardiaque du cœur (le nœud sinusal ou sinoauriculaire). Cette impulsion active les cavités supérieures du cœur (oreillettes). L’onde P correspond à l’activation des oreillettes.

Le courant électrique se dirige alors vers les cavités cardiaques inférieures (ventricules). Le complexe QRS correspond à l’activation des ventricules.

Le courant électrique se propage alors sur les ventricules en sens opposé. Cette activité est appelée onde de repolarisation, représentée par l’onde T.

De nombreux types d’anomalies sont souvent visibles sur l’ECG. Elles comprennent une crise cardiaque (infarctus du myocarde) antérieure, un trouble du rythme cardiaque (arythmie), un apport insuffisant de sang et d’oxygène au cœur (ischémie), et un épaississement excessif (hypertrophie) des parois musculaires du cœur.

Certaines anomalies visibles sur l’ECG peuvent aussi suggérer des renflements (anévrismes) qui se produisent dans les parties affaiblies des parois cardiaques. Les anévrismes peuvent provoquer un infarctus du myocarde. Si le rythme est anormal (trop rapide, trop lent, ou irrégulier), l’ECG peut aussi indiquer dans quelle partie du cœur le rythme anormal a son origine. Ces informations permettent aux médecins d’en déterminer la cause.

 

Fibrillation Ventriculaire

Dans la fibrillation ventriculaire, les ventricules vibrent et ne se contractent pas de façon coordonnée. Le cœur ne pompe plus de sang, la fibrillation ventriculaire est donc une forme d’arrêt cardiaque. Elle est mortelle si elle n’est pas traitée immédiatement.

La cause la plus fréquente de fibrillation ventriculaire est une maladie cardiaque, un flux de sang particulièrement inadéquat vers le muscle cardiaque dû à une maladie des artères coronaires comme cela se produit pendant une crise cardiaque et des cardiomyopathies. Certaines des causes sont les suivantes :

– Choc (pression artérielle très faible), pouvant résulter d’une maladie des artères coronaires et d’autres troubles.
– Choc électrique
– Noyade
– Syndrome du QT long (pouvant provoquer une tachycardie ventriculaire à torsades de pointes) y compris celui dû à de très faibles taux de potassium dans le sang (hypokaliemie)
– Médicaments affectant les courants électriques dans le cœur (comme les inhibiteurs sodiques ou potassiques)
– Syndrome de Brugada et autres canalopathies

Symptômes :

La fibrillation ventriculaire cause une perte de conscience en quelques secondes. En l’absence de traitement, la personne souffre généralement d’une brève crise convulsive et devient molle et apathique. La personne développe généralement une lésion cérébrale irréversible au bout de 5 minutes environ, car l’oxygène n’atteint plus le cerveau. La mort survient rapidement.

Diagnostic :

Électrocardiographie
Un arrêt cardiaque est diagnostiqué lorsqu’une personne s’effondre soudainement, prend une couleur blanc cadavérique, s’arrête de respirer, et que son pouls, ses battements de cœur et sa pression artérielle ne sont pas détectables. La fibrillation ventriculaire est diagnostiquée par électrocardiographie (ECG) comme la cause de l’arrêt cardiaque.

Traitement :

Réanimation cardiopulmonaire
Prévention de futurs épisodes
La fibrillation ventriculaire doit être traitée en urgence absolue. La réanimation cardiopulmonaire  (RCP) doit être commencée le plus rapidement possible Elle doit être suivie d’une défibrillation (un choc électrique administré à la poitrine), dès que le défibrillateur est disponible. Des anti-arythmiques peuvent alors être administrés pour maintenir un rythme cardiaque normal.

Lorsqu’une fibrillation ventriculaire se produit quelques heures après une crise cardiaque chez des personnes qui ne sont pas en état de choc et qui ne présentent pas d’insuffisance cardiaque, une cardioversion rapide rétablit le rythme normal dans 95 % des cas et le pronostic est bon. L’apparition d’un choc et d’une insuffisance cardiaque est le signe d’une lésion grave des ventricules. Si les ventricules sont gravement endommagés, la probabilité de succès d’une cardioversion, même réalisée rapidement, n’est que de 30 % et 70 % des survivants réanimés meurent sans retrouver une fonction normale.

Les personnes réanimées avec succès après une fibrillation ventriculaire sont à haut risque de subir un autre épisode. Si la fibrillation ventriculaire est provoquée par un trouble réversible, celui-ci doit être traité. Sinon, un défibrillateur automatique implantable (DAI) est implanté chirurgicalement chez la plupart des patients pour corriger le problème, s’il se reproduit. Les DAI surveillent continuellement la fréquence et le rythme du cœur, détectent automatiquement une fibrillation ventriculaire, et produisent un choc pour reconvertir l’arythmie en rythme normal. Ces patients prennent également des médicaments pour éviter les récidives.