Pacemaker et implantation d’un pacemaker dans le cœur.. A noter que les pacemakers sont plus petits que les défibrillateurs car ils n’ont pas besoin de stocker de l’énergie pour délivrer des chocs (dans des condensateurs). Ils pèsent environ 25g et font 6 à 8 mm d’épaisseur.
Le stimulateur cardiaque (ou Pacemaker) est implanté en cas de cœur trop lent (bradychardie) en général moins de 50 battements par minute pour un non sportif. Il va ainsi stimuler le cœur en cas de besoin pour qu’il reste dans un rythme cardiaque normal. Bien entendu, ce dispositif cardiaque possède une pile électrique (d’où son nom parfois de « pile »). Comme pour les Défibrillateurs Implantables, le Médecin adaptera les différents réglages (seuils) du dispositif en fonction des pathologies de chaque patient.
Les boitiers sont reliés à une (simple chambre) ou deux sondes (double chambre) implantées dans l’oreillette ou le ventricule droit via des veines (généralement en passant sous les clavicules). Les sondes sont fixées dans le cœur soit par un système à vis soit par un système « à barbes » (comme une ancre).
On trouve aussi maintenant des dispositifs avec trois sondes (triple chambres) destinés à traiter les problèmes d’insuffisance cardiaque via une resynchronisation du ventricule gauche (qui envoie le sang dans les artères). Cette troisième sonde est par contre fixée à l’intérieur (par une veine interne du cœur) ou à l’extérieur du ventricule gauche si ça n’est pas possible par la voie interne.
La durée de vie de ce dispositif cardiaque est d’environ 7 ans en moyenne. Bien entendu, chaque fois qu’il doit se déclencher (stimulation) cela fait baisser sa durée de vie.
Le Médecin Rythmologue doit contrôler régulièrement (tous les 3 ou 6 mois) le fonctionnement des boitiers pour vérifier que les sondes sont en bon état de fonctionnement et ne risquent pas de provoquer des stimulations de manière intempestive (en cas de casse ou d’usure), que la pile est en bon état et n’est pas en fin de vie, ou pour vérifier les événements enregistrés par la mémoire du dispositif (troubles du rythmes par exemple). En effet ces dispositifs font office de « HOLTER » car ils enregistrent les évènements cardiaques qui se sont produits depuis le dernier contrôle (en fonction des paramétrages effectués par le Médecin).
Précautions à prendre après implantation: éviter de passer à proximité de tout appareil émettant des ondes électriques comme les plaques à induction, les portiques d’aéroport, les arcs électriques (comme la soudure à l’arc) etc…. Ne pas passer sous les portiques d’aéroport, présenter votre carte de porteur délivrée par le médecin implanteur. Pour les portiques des magasins, il est recommandé de ne pas stationner entre le portique. pour les précautions sportives, il faudra voir avec le Médecin Cardiologue qui vous donnera des recommandations en fonction de votre pathologie. Bien entendu, il faudra éviter tous les sports violents (Rugby, Judo, etc..) ou qui sollicitent fortement le bras gauche (en cas d’implantation du boitier à gauche) pour éviter les risques d’usure prématurée ou la casse des sondes. Si vous devez passer un IRM, il y a des précautions à prendre en fonction des modèles de boitiers (IRM compatible ou pas). En parler avec votre cardiologue et avec le radiologue.