Les dilemmes éthiques au cœur de la crise Covid: témoignage du Dr Benjamin Davido

Les dilemmes éthiques au cœur de la crise Covid: témoignage du Dr Benjamin Davido

Véronique Duqueroy

29 juin 2020

Dr Benjamin Davido

France Les médecins français ont été nombreux à témoigner, sur Medscape, des dilemmes éthiques auxquels ils ont été confrontés au cours de leur carrière, mais aussi lors de l’épidémie exceptionnelle de Covid-19 qui a frappé le pays ces derniers mois. En début de crise, le Dr Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches et médecin référent de crise Covid-19, s’était exprimé sur les enjeux sanitaires et éthiques. Quelle est la situation aujourd’hui ? Comment le Dr Davido a-t-il vécu, au plus fort de la crise, sur le terrain, les choix qu’il a dû faire pour « sauver ses patients » ? Anticipe-t-il un contrecoup psychologique, pour lui-même ou son équipe ? Une remise en question éthique ? Alors que les cas de contamination sont au plus bas et que la France tente, tant bien que mal, un retour à la normale, sommes-nous prêts à affronter une deuxième vague, voire un nouveau type d’épidémie ? Entretien.

 

Medscape édition française : Fin mars, vous évoquiez le tri des patients , dilemme auquel allaient être confrontés les soignants en cas de saturation des services de réanimation. Qu’en a-t-il été durant la crise ?

Benjamin Davido Heureusement, ce tri ne s’est pas fait, notamment parce que le pays a été confiné. Nous étions certes à un moment extrêmement tendu, en particulier en Île-de-France où au plus fort de la crise nous comptions 1700 malades de réanimation sur 1750 lits. Dans les grands hôpitaux parisiens, forcément, certains ont dû faire des choix, mais je ne crois pas qu’il y a eu de cut-off d’âge ― c’est-à-dire ne pas avoir réanimé les gens âgés de plus de 70-75 ans par exemple. Je ne pense pas que cela se soit produit.

Dans notre enquête sur l’Impact du Covid sur l’éthique médicale, de nombreux médecins déclarent pourtant avoir été témoins d’un tri en fonction de l’âge…

Benjamin Davido Je n’aime pas ce mot « tri ». En tout cas, dans mon hôpital à Garches, nous ne l’avons pas fait. Il faut dire que nous avons l’habitude de réanimer des sujets âgés et des gens avec des handicaps, donc nous avons continué à faire comme avant. Nous n’avons pas eu à faire ces choix, mais nous avons vécu d’autres choses, qui étaient aussi extrêmement dures.

Quel a été, pour vous, le plus difficile durant la phase aigüe de l’épidémie ?

Benjamin Davido Les gens étouffaient littéralement devant nous. Personnellement, je n’avais jamais vécu cela, des patients qui vous supplient : « aidez-moi, je ne veux pas mourir. » Mais nous avons tenu. À un moment donné, nous étions complètement déshumanisés, mais cela fait partie du métier. Donc cela ne m’a pas traumatisé. En fait, le plus horrible pour moi a été d’avoir eu, à plusieurs reprises, le sentiment d’attendre que certains malades de réanimation meurent pour pouvoir « pousser » les miens qui attendaient une place en réanimation.

Pour libérer les places… ?

Benjamin Davido Oui. Je me souviens d’une dame de 60 ans dont il était pour moi impensable qu’elle n’aille pas en réanimation. Nous l’avons maintenue dans le service jusqu’à ce qu’un lit se libère. Nous avons « espéré » qu’un malade décède dans la nuit. C’était terrible de se trouver dans une telle situation et d’en arriver à penser cela.  La pression sur les lits d’hospitalisation en réanimation était telle qu’elle a obligé à effectuer quotidiennement des transferts (hors de notre hôpital et/ou en province). Le nombre de patients à admettre en médecine augmentait chaque jour, nous obligeant à ouvrir des lits au-delà de nos capacités d’accueil. Il fallait envisager un aval possible en réanimation en cas d’aggravation, qui rendait compliqué l’équation entre les malades entrant et sortant. Ces moments où on attendait que les uns partent pour pouvoir trouver une place pour les nouveaux patients resteront gravé dans ma mémoire. Quand un patient décédait, on se disait « c’est triste, mais c’est fini. On aura tout tenté, nous aurons le dessus sur le Covid-19 avec le prochain malade ».

Y-a-t’il d’autres patients qui vous ont particulièrement marqué ?

Benjamin Davido Avant que l’on puisse faire ces fameux transferts, j’avais un patient qui avait exactement mon âge et que j’avais moi-même brancardé. Il était vraiment limite, quasi suffocant, et j’avais appelé le réanimateur pour lui dire : « il ne va pas passer la nuit si l’on ne fait rien d’ici là ». Il m’a répondu : « écoute, on a un patient qui est dialysé, il ne va pas tenir longtemps. » Et je me rappelle avoir été soulagé quand j’ai appris que le malade en réanimation était mort et avait libéré un lit pour un jeune en réanimation. C’est extrêmement violent. Avec l’interne, j’ai monté mon patient en réanimation, il a été intubé devant mes yeux, dans le lit (nous n’avons même pas eu le temps de le télescoper sur un lit de réa)… Au même moment, nous avons croisé l’autre patient, avec un drap de mort sur la tête.  C’était effroyable.  On se débrouillait pour que les malades ne s’aperçoivent pas de ce chassé-croisé entre les morts et les vivants.

Retrouvez l’interview complète  en cliquant sur le lien ci-dessous:

Les dilemmes éthiques au cœur de la crise Covid19

 

Le poids de la migraine avec aura sur le risque cardiovasculaire

Le poids de la migraine avec aura sur le risque cardiovasculaire

Agnès Lara

30 juin 2020

 

Etats-Unis — La migraine et en particulier la migraine avec aura a été associée à une augmentation du risque cardiovasculaire (RCV) et reconnue comme facteur de risque CV à part entière. Elle a également été associée à d’autres facteurs de risque CV comme l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’hyperlipidémie et la composition corporelle. Mais quel est le poids de la migraine avec aura sur le risque CV par rapport à d’autres facteurs de risque CV ? C’est la question que s’est posée une équipe germano-américaine qui vient de publier ses résultats dans le JAMA[1].

À partir de données collectées auprès de femmes professionnelles de santé américaines âgées d’au moins 45 ans à l’inclusion et sans maladie cardiovasculaire (cohorte Women’s Health Study ), les chercheurs ont comparé les taux d’incidence d’événements cardiovasculaires majeurs (ECVM: infarctus du myocarde, AVC ou décès d’origine cardiovasculaire) chez les femmes souffrant de migraine avec aura, par rapport à  ceux observés chez des femmes avec migraine sans aura ou sans migraine, ainsi que par rapport à des femmes sans migraine mais ayant différents facteurs de risque cardiovasculaires. Les données concernant les migraines ou les facteurs de risque cardiovasculaire ont été auto-rapportées par les femmes.

Un facteur de risque CV très important

  • Sur près de 28 000 femmes incluses dans la cohorte (âge moyen 54,7 ans), 1435 (5,2%) avaient eu des migraines avec aura et parmi les autres, 2177 (7,8%) avaient eu des migraines sans aura dans l’année.
  • Au cours d’une durée moyenne de suivi de 22,6 ans, le taux d’incidence d’ECVM rapportés a été de 3,36 pour 1000 personnes-années chez les femmes ayant des migraines avec aura et de 2,11 pour 1.000 personnes-années pour les femmes sans migraine ou ayant des migraines sans aura.
  • Par rapport aux femmes ayant d’autres facteurs de risque CV, les femmes ayant des migraines avec aura avaient un taux d’incidence d’ECVM significativement plus élevé que les femmes obèses  (2,29 pour 1000 personnes-années), celles ayant des taux de triglycérides élevés (2,67) ou encore celles ayant des taux bas de HDL (2,63).
  • La différence n’était pas significative lorsque les femmes atteintes de migraine avec aura étaient comparées à celles ayant une pression artérielle systolique élevée, des taux de cholestérol total élevés ou des antécédents familiaux d’infarctus du myocarde.
  • En revanche, les taux d’incidence d’ECVM étaient significativement plus élevés chez les femmes ayant un diabète (5,76 pour 1.000 personnes-années) ou un tabagisme actif (4,29 pour 1.000 personnes-années) par rapport aux femmes ayant une migraine avec aura.
 

En conclusion, selon l’étude du JAMA, au sein d’une cohorte de femmes professionnelles de santé âgées d’au moins 45 ans et sans maladies cardiovasculaires à l’inclusion, la migraine avec aura est associée à un taux d’incidence d’événements cardiovasculaires majeurs supérieur à celui associé à l’obésité ou à une hyperlipidémie.

Ce taux d’incidence est aussi similaire à celui associé à l’hypertension artérielle ou à un cholestérol total élevé, mais inférieur à celui associé au diabète ou à un tabagisme actif.

Ces résultats demandent maintenant à être confirmés dans d’autres types de population avant de pouvoir être généralisés.

Des infarctus cérébraux silencieux associés au déclin cognitif chez les patients avec une FA

Des infarctus cérébraux silencieux associés au déclin cognitif chez les patients avec une FA

Mitchel L. Zoler

29 juin 2020

 

San Diego, California — Un taux annuel notable de 3% d’accidents vasculaires cérébraux silencieux, y compris chez ceux traités par anticoagulants, est retrouvé chez les patients souffrant d’une fibrillation auriculaire (FA). Ce sont les résultats de SWISS-AF une étude prospective helvétique, réalisée chez 1 227 patients suivis pendant deux ans au moyen d’IRM cérébrales séquentielles, présentée au Virtual Meeting Heart Rhythm society  (6-9 mai, 2020 San Diego Calif.)

L’étude montre que ces infarctus cérébraux – documentés chez 68 patients (5,5%) ayant une FA, dont 58 (85%) sans épisode clinique – seraient associés faiblement mais statistiquement à un déclin cognitif par comparaison au déclin cognitif des patients – mesuré de 3 façons différentes – n’ayant pas eu d’accident vasculaire cérébral au cours du suivi.

Troubles cognitifs méconnus survenant dans les deux ans

« Le déclin cognitif peut passer inaperçu en pratique clinique pendant très longtemps car, il n’est pas dans nos habitudes de le rechercher. D’autant que ce déclin est généralement petit et difficile à apprécier dans le comportement quotidien des patients, a rapporté le Dr David Conen, cardiologue à l’université de McMaster à Hamilton (Ontario) lors des sessions scientifiques en ligne du congrès, Covid-19 oblige. Mais « nous avons été surpris de constater des modifications significatives après deux ans seulement. Nous nous attendions à une survenue plus tardive » déclare-t-il au cours de la conférence de presse.

 

Larges infarctus sous corticaux et d’autres non corticaux

L’autre élément clé est le fait que grosso modo la moitié des patients présentaient de grands infarctus corticaux ou sous corticaux, généralement témoins d’accidents emboliques. Alors que l’autre moitié des patients avait de petits infarctus non corticaux d’étiologie différente impliquant la micro-vascularisation. Ces micro-infarctus pourraient être d’origine athéromateuse ou amyloïde suggère le Dr Conen.  

Mesures préventives chez les patients ayant une FA

Ces résultats suggèrent que l’anticoagulation seule n’est probablement pas suffisante pour prévenir les dommages cérébraux chez les patients ayant une FA. « Un autre regard doit être porté sur la prévention » notamment la prévention des facteurs de risque de la maladie athéromateuse chez les patients ayant une FA. Cela peut être des interventions sur l’hypertension artérielle, le diabète, l’hyperlipidémie et l’arrêt du tabac. « Chez les patients ayant une FA l’anticoagulation est sûrement importante mais pas suffisante » intervient le Dr Conen.

Débuter un traitement anticoagulant n’est pas suffisant

Ces données « sont très importantes. Dans le traitement de la FA, les deux piliers traditionnels sont la prévention de l’accident vasculaire cérébral et le traitement des symptômes. Les résultats du Dr Conen suggèrent que débuter un traitement anticoagulant n’est pas suffisant, aussi il insiste sur l’importance de poursuivre le traitement de l’hypertension, du diabète, et prendre en charge les aspects médicaux et sociaux » commente le Dr Fred Kusumoto directeur du Heart Rhythm Service à la Clinique Mayo (Jacksonville. Floride).

« Les facteurs de risque qui conduisent à l’apparition des maladies cardiovasculaires sont les mêmes que ceux qui sont associés à la survenue d’une FA ou d’une insuffisance cardiaque. Il est indispensable de comprendre l’importance de la prise en charge de l’hypertension, du diabète, de l’obésité, d’encourager l’exercice physique, d’avoir une alimentation saine et cesser de fumer : aussi bien chez les patients ayant une FA que pour le reste de la population. Nombreux sont les cliniciens qui n’insistent pas suffisamment sur ces conduites » dit le Dr Kusumoto dans une interview.

L’étude SWISS-FA (Swiss Atrial Fibrillation Cohort) [1] a enrôlé 2 415 patients, recrutés dans 14 centres suisses entre 2014 et 2017 : 1 737 patients ont fait une IRM cérébrale et des tests cognitifs au début de l’essai [2]. Les patients ont renouvelé les tests cognitifs annuellement et 1 227 ont effectué une seconde IRM cérébrale deux ans plus tard, ce sont les patients de l’étude de D. Conen et coll. A l ‘entrée dans l’étude les patients étaient âgés en moyenne de 71 ans, un peu plus d’un quart seulement étaient des femmes et 90 % recevaient des anticoagulants, poursuivis pendant deux ans pour 84% d’entre eux. Pour moitié d’AVK (warfarine) ou un des nouveaux anticoagulants oraux directs.

 

Des infarctus cérébraux silencieux mais des tests cognitifs altérés

Parmi les 68 patients ont eu un accident vasculaire cérébral documenté au cours des deux ans, 59 patients (87%) avaient un traitement anticoagulant oral. Mais 51 (71%) de ceux qui recevaient un anticoagulant oral direct ont cependant développé un infarctus cérébral totalement asymptomatique sans épisode ischémique transitoire : des « infarctus silencieux » selon le Dr Conen.

 

Néanmoins, à la fin de la deuxième année, les tests cognitifs étaient significativement altérés chez les victimes d’un infarctus silencieux comparés aux patients n’ayant pas eu de nouvel infarctus cérébral. Les tests utilisés étaient le Test des Tracés (Trial Making Test A et B) et le test de fluence verbale avec les noms d’animaux (Animal-naming verbal fluency). Les deux autres tests étaient le test d’Evaluation Cognitive de Montréal (Montreal Cognitive Assesment) et le test de substitution de symboles (Digital Symbol Substitution).

 

De précédentes études ont rapporté la relation entre FA et troubles cognitifs mais SWISS-AF est « la plus grande réalisée qui s’intéresse rigoureusement à l’incidence des accidents vasculaires cérébraux silencieux au cours de la FA » commente le Dr Christine M. Albert membre de la chaire de cardiologie au Smith Heart Institue of Cedars-Sinai Medical Center  (Los Angeles) « Les infarctus silencieux pourraient être, en partie tout au moins, la cause du déclin cognitif et des démences associées à la FA » note-t-elle. Mais en prédire les implications thérapeutiques, nécessite d’autres investigations notamment quel est l’impact du type d’anticoagulant, quel est le rôle des autres options thérapeutiques telle l’ablation, le contrôle du rythme, la durée de la FA, la prévalence de l’hypertension et des autres facteurs de risque de l’accident cérébral » fait-elle remarquer en tant que superviseuse du rapport du Dr Conen.

Le remdesivir est le premier traitement COVID-19 recommandé par l’EMA

Aude Lecrubier  

1er juillet 2020

 
 

France — Le remdesivir est le premier médicament contre le Covid-19 à être recommandé par l’agence européenne du médicament (EMA).

L’EMA s’est prononcée en faveur d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le remdesivir (Veklury®, Gilead) dans le traitement du Covid-19 chez les patients atteints de pneumonie et oxygéno-requérants, à partir de 12 ans.

En pratique, le traitement doit débuter par une perfusion de 200 mg le premier jour, suivie d’une perfusion de 100 mg par jour pendant au moins 4 jours et pas plus de 9 jours.

L’utilisation du remdesivir est limitée aux établissements de santé. Les fonctions hépatique et rénale doivent être surveillées avant et pendant le traitement.

 

Une procédure accélérée

Les données sur le remdesivir ont été évaluées dans un délai exceptionnellement court grâce à une procédure d’examen accélérée, une approche utilisée par l’EMA lors des crises sanitaires pour évaluer les données dès qu’elles sont disponibles. À partir du 30 avril 2020, l’agence a débuté l’évaluation des données sur la qualité et la fabrication, les données non cliniques, les données cliniques préliminaires et les données de sécurité à l’appui des programmes d’utilisation compassionnelle, bien avant la présentation de la demande d’autorisation de mise sur le marché le 5 juin.

Etude pivot NIAID-ACTT-1

L’avis positif de l’EMA repose essentiellement sur les données de l’étude NIAID-ACTT-1 .

L’étude NIAID-ACTT-1 a évalué l’efficacité d’un traitement IV de 10 jours de remdesivir chez plus de 1000 patients hospitalisés avec Covid-19. Le remdesivir a été comparé au placebo. Le critère principal d’efficacité était le délai de récupération des patients (défini comme n’étant plus hospitalisé et / ou nécessitant de l’oxygène à domicile ou hospitalisé mais ne nécessitant pas d’oxygène supplémentaire et ne nécessitant plus de soins médicaux continus ).

Dans l’ensemble, l’étude a montré que les patients traités par le remdesivir se rétablissaient après environ 11 jours, contre 15 jours pour les patients sous placebo. Cet effet n’a pas été observé chez les patients atteints d’une maladie légère à modérée: le délai de récupération était alors de 5 jours pour le groupe remdesivir et le groupe placebo. Pour les patients atteints d’une maladie grave, qui représentaient environ 90% de la population étudiée, le délai de récupération était de 12 jours dans le groupe remdesivir et de 18 jours dans le groupe placebo. Cependant, aucune différence n’a été observée concernant le temps de récupération chez les patients qui ont commencé le remdesivir alors qu’ils étaient déjà sous ventilation mécanique ou ECMO (oxygénation extracorporelle de la membrane). Les données sur la mortalité à 28 jours ne sont pas encore disponibles.

Afin de mieux caractériser le rapport bénéfice risque du remdesivir, Gilead devra soumettre les rapports finaux des études sur le remdesivir à l’Agence d’ici décembre 2020, des données supplémentaires sur la qualité du médicament, ainsi que les données finales sur la mortalité, d’ici août 2020. Comme pour tous les médicaments, un plan de gestion des risques (PGR) visera à garantir un contrôle de sécurité du remdesivir une fois autorisé dans toute l’UE. D’autres données sur l’efficacité et l’innocuité seront collectées par le biais d’études en cours et de rapports post-commercialisation et seront régulièrement examinées par l’EMA. Depuis avril 2020, le PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee) examine également les données de sécurité sur les patients traités en dehors des études cliniques, qui sont soumises sous forme de rapports de sécurité mensuels; ceux-ci continueront d’être soumis et évalués après la mise sur le marché du médicament.

Prix ​​du Remdesivir

Gilead Sciences a annoncé dans une lettre ouverte le prix du remdesivir. Il sera de 520 $ (464 euros) par flacon pour les patients américains bénéficiant d’une assurance privée, et de 390 $ (348 euros) par flacon pour les autres américains et les pays développés. Sur la base des schémas de traitement actuels, la grande majorité des patients devrait recevoir un traitement d’une durée de 5 jours soit six flacons de remdesivir, ce qui équivaut à un montant total de 2 340 $ (2087 euros) par patient pour les pays développés.
 

Mises à jour importantes sur les Programmateurs de DAI chez MEDTRONIC

MEDTRONIC sort 2 mises à jours imprtantes pour les programmateurs et les systèmes de télésurveillance des DAI (Défibrillateurs automatiques Implantables) de leur marque.

Une concerne une correction de l’erreur d’estimation de longévité de la pile du DAI:

MAJ erreur estimation longévité Medtronic

L’autre concerne une correction de la sécurité de la télémétrie:

MAJ Connection sécurité télémétrie Medtronic