Apparition de cas de myocardite associés à la mpox (Variole du Singe)

Rédaction Univadis

29 décembre 2022

France — L’infection par la mpox (anciennement dénommée « variole du singe ») pourrait être associée à des cas de myocardite aiguë chez certains patients et doit donner lieu à des examens plus approfondis. Comme le nombre de patients et les rapports de cas sont peu nombreux, des recherches supplémentaires sont nécessaires.

Pourquoi est-ce important ?

Il est important d’inclure la mpox dans le diagnostic différentiel de la myocardite, en particulier chez les patients à risque (par exemple, les hommes ayant des relations sexuelles avec plusieurs partenaires masculins) présentant une douleur thoracique.

Méthodologie

  • Une série de cas descriptive a mis en évidence une myocardite attribuable à la mpox chez trois patients infectés par mpox en France.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

Trois hommes adultes présentant des lésions de mpox confirmées par test PCR ont développé une douleur thoracique aiguë, des palpitations et de la fièvre deux à cinq jours après avoir fait l’expérience d’une mpox symptomatique.

Des anomalies à l’échocardiogramme (ECG) et à l’échocardiographie transthoracique, généralement associées à une myocardite, ont été identifiées chez deux patients, et l’IRM cardiaque a montré une myocardite segmentaire chez un patient ; des marqueurs cardiaques élevés et un syndrome inflammatoire biologique ont été observés chez les trois patients.

Les examens différentiels visant à identifier des infections sexuellement transmissibles et d’autres étiologies étaient négatifs.

Les trois patients ont reçu un traitement cardioprotecteur, tandis qu’un patient a également reçu du técovirimat.

La douleur thoracique et les valeurs anormales aux analyses de laboratoire ont disparu dans tous les cas, ce qui a conduit à une issue favorable, et aucune autre exploration coronarienne n’a été effectuée.

Limites

Échantillon de petite taille.

Incapacité à évaluer le risque de progression vers une douleur thoracique associée à une myocardite liée à la mpox.

Pollution sonore et impacts cardiovasculaires

Pollution sonore : un impact non négligeable sur le cœur des hommes

Pascale Solère

16 janvier 2023

 

Paris, France — Que sait-on des impacts de la pollution sonore sur le système cardiovasculaire ? Cette question a été abordée lors de la présentation de la Pre Marianne Zeller (Université de Bourgogne Franche Comté) au cours des dernières Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie (JESC 2023).

On en retiendra que la « pollution sonore impacte le cœur à un niveau significatif même si limité à l’échelle individuelle quand l’impact en population pèse lui un poids loin d’être négligeable en termes de santé publique.

Et elle impacte manifestement surtout les hommes, apparemment plus sensibles à celle-ci. Quand côté pollution aérienne, on n’a pas « d’effet sexe », résume M Zeller.

Ce qui doit nous amener à l’avenir à « intégrer cette notion –pollution(s) et cœur ne font pas bon ménage – dans nos enseignements mais aussi dans l’éducation thérapeutique des patients », commente le Pr Pierre Gibelin (CHU de Nice), modérateur de cette session.

La pollution sonore impacte le cœur à un niveau significatif même si limité à l’échelle individuelle. Pre Marianne Zeller

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Statines chez le sujet âgé : stop ou encore ?

Dr Jean-Pierre Usdin

17 janvier 2023

Paris, France — La prévention des maladies cardiovasculaires chez le sujet âgé a-t-elle ses particularités ? Cette question a fait l’objet d’une session commune avec la Fédération Française de Cardiologie lors des Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie qui se sont déroulées du 11 au 13 janvier 2023.

Intérêt des statines, prévention des facteurs de risque, déprescriptions et marqueurs du risque CV chez les seniors ont fait l’objet de diverses interventions que seront abordées dans une série d’articles sur Medscape.

La première thématique : « Statines chez le sujet âgé stop ou encore ? » a été présentée par le Pr Victor Aboyans (CHU Limoges). En préambule, la question qui se pose est : le cholestérol est-il un toujours un facteur de risque chez les sujets âgés ?

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Antihypertenseurs et risque de démence

Ryan Syrek

20 janvier 2023

L’incidence de l’hypertension artérielle (HTA) et de la démence est en augmentation à travers le monde, en raison notamment du vieillissement des populations. Une nouvelle étude a examiné l’effet de différents types de médicaments contre l’HTA sur le développement de la démence (voir infographie). Ces résultats, ainsi que de nouvelles études sur les facteurs de risque vasculaire de la maladie d’Alzheimer, ont donné lieu au sujet clinique de la semaine.

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Nouveaux anticoagulants : le point sur les inhibiteurs du facteur XI en développement

Vincent Richeux

19 janvier 2023

Paris, France — L’anticoagulant idéal permettant de réduire le risque ischémique sans augmenter le risque hémorragique sera-t-il bientôt à portée de main ? Une session des Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC 2023) a fait le point sur le développement des inhibiteurs de facteur XI qui pourraient s’avérer utiles dans certaines indications associées à un risque hémorragique élevé.

Par voie orale, en sous cutané ou en intraveineux, plusieurs inhibiteurs de facteur XI sont actuellement testés en prévention du risque thromboembolique. Que ce soit avec l’ARN antisens (FXI-ASO), les anticorps anti-XI (osocimab et abelacimab) ou les peptides anti-XI (milvexian et asundexia), ces nouveaux anticoagulants ont donné des résultats intéressants dans des études de phase 2, notamment sur le risque hémorragique.

Mécanismes de l’hémostase préservés

Malgré l’arrivée des anticoagulants oraux directs (AOD), il existe un besoin de disposer de nouveaux anticoagulants dans certaines indications, a expliqué le Pr Gilles Montalescot (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris), lors de sa présentation. Des antithrombotiques plus efficaces et mieux adaptés sont, par exemple, attendus en post-infarctus, chez les patients coronariens, chez les plus âgés avec comorbidités multiples ou encore ceux en réanimation.

Les attentes sont d’autant plus fortes que certaines recherches dans ce domaine se sont avérées décevantes. C’est le cas notamment avec la bivalirudine, un inhibiteur de la thrombine administré en intraveineux, finalement retiré du marché faute de résultats satisfaisants. L’otamixaban, un anti-facteur Xa injectable prometteur a lui aussi été recalé après des résultats négatifs dans le post syndrome coronarien aigu.

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