Un Pacemaker « en plein cœur »

Dans le magazine Sciences et Avenir n°877 de MARS 2020, il y a un article très intéressant sur les nouvelles technologies de PACEMAKER (Stimulateur Cardiaque) notamment les modèles implantés directement à l’intérieur du cœur (tel le MICRA) sans sonde, et ceux alimentés par des ondes ultrasonores par un boitier extérieur (WISE de la société EBR System).

Voici à titre d’information un scan de l’article mais je vous engage à acheter le magazine ou à lire l’article sur la version en ligne du site Sciences et Avenir : https://www.sciencesetavenir.fr/

Pacemaker en plein coeur

COVID-19 : des symptômes gastro-intestinaux précoces, signes d’une possible transmission fécale

Ricki Lewis
23 mars 2020
Shanghai, Chine — La transmission féco-orale pourrait faire partie du tableau clinique global du Covid-19, d’après deux rapports publiés par la revue Gastroenterology [1,2]. Des chercheurs ont en effet observé la présence d’ARN et de protéines du SARS-Cov 2 dans des selles à un stade précoce de l’infection, et leur persistance après disparition de la symptomatologie respiratoire.
Cependant, cette découverte ne permet pas (encore) de tirer des conclusions claires : « Nous avons la preuve de la présence du virus dans les selles, mais pas d’un virus infectieux », explique à Medscape Medical News le Pr David A. Johnson, qui dirige le service de gastroentérologie à Norfolk (Ecole de Médecine de Virginie de l’Est).
L’accumulation de preuves de la présence de virus dans les selles a néanmoins conduit l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) à prendre des précautions concernant la transplantation fécale. Concernant les essais cliniques en cours, l’ANSM a notamment suspendu les inclusions de patients, ainsi que les initiations de traitement et les essais cliniques sur le microbiote fécal (voir encadré en fin d’article) [3].
Présence du virus dans les selles
Cette découverte n’est pas vraiment inattendue. Les coronavirus responsables du SARS et du MERS se retrouvent dans les selles, rapporte l’équipe de Jinyang Gu (Ecole de Médecine de l’Université Jiao Tong, à Shangai) dans un des articles récemment publiés[1].
De plus, au fur et à mesure de l’extension de l’infection à Covid-19 en dehors de la Chine, les cliniciens ont remarqué une symptomatologie gastro-intestinale légère chez certains patients – comme une diarrhée, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales – avant l’apparition de la fièvre, de la toux sèche et de la dyspnée. Aux Etats-Unis, le premier patient diagnostiqué porteur du virus Covid-19 rapportait avoir souffert de nausées et de vomissements pendant deux jours, avec une détection de l’ARN viral dans les selles et dans les échantillons pulmonaires, d’après une publication antérieure.
Pour Jinyang Gu et son équipe, il est probable que les enquêtes, au début, n’ont pas tenu compte des cas qui se manifestaient d’abord par une symptomatologie gastro-intestinale (GI) légère.
« Bien que les premiers rapports de cas indiquent qu’environ 10% seulement des personnes touchées par le SARS-CoV2 présentaient une telle symptomatologie, on ne sait pas encore si certaines personnes pourraient ne présenter que ces symptômes, précisément », ajoute David Johnson.

Retrouvez l’article complet dans ce document:

COVID 19 et transmission fecale

 

Hypertension: les diurétiques trop souvent prescrits en plus des inhibiteurs calciques

Dr Jean-Pierre Usdin
13 mars 2020
Toronto, Canada — Selon une étude américaine, les patients traités par inhibiteurs des canaux calciques (ICCa) pour une hypertension sont deux fois plus nombreux à se voir prescrire ensuite du furosémide, un puissant diurétique, comparativement à ceux traités par un autre antihypertenseur [1]. Et ce, probablement pour résorber, de manière inappropriée, un oedème périphérique, effet secondaire fréquent des ICCa.
« Un oedème induit sous inhibiteur calcique n’est pas la conséquence d’une surcharge hydrique », ont rappelé les auteurs de l’étude, qui soulignent que la prescription de diurétique dans cette indication, et plus particulièrement de diurétique de l’anse (dont fait partie le furosémide), est non seulement inutile, mais en plus risquée chez les patients les plus âgés.
« Traiter par des diurétiques alors que la volémie est normale peut placer les patients dans un risque de diurèse excessive pouvant favoriser les chutes, l’insuffisance rénale aiguë, l’incontinence urinaire ou encore les déséquilibres électrolytiques, dont les effets sont particulièrement néfastes dans une population âgée et fragile. »
Conséquence de la vasodilatation
Les inhibiteurs calciques font partie des médicaments indiqués en première ligne dans le traitement de l’hypertension. Aux Etats-Unis, ils sont dans la liste des dix médicaments les plus prescrits. Ils peuvent toutefois provoquer des oedèmes périphériques, dont l’incidence varie entre 2 et 25%; selon le type de molécule, la dose et la durée du traitement.
Un oedème induit sous inhibiteur calcique n’est pas la conséquence d’une sur-charge hydrique.
Ces médicaments freinent l’entrée du calcium dans les muscles responsables de la contraction des artères. Ce sont les effets de la vasodilatation consécutive à cette inhibition qui sont, en partie, responsables de la formation des oedèmes, qui surviennent en général dans les membres inférieurs, plus fréquemment avec la classe des dihydropyridines (amlodipine, nifédipine…).
Pour caractériser les pratiques de prescription après l’administration d’un ICCa, le Dr Rachel Savage (Women’s College Hospital, Toronto, Canada) et ses collègues ont mené une étude rétrospective, en s’intéressant à la prescription de furosémide, un puissant diurétique, chez des patients âgés de 66 ans ou plus traités pour une hypertension.
Pour cela, les chercheurs ont extrait d’une base de données du système de santé canadien celles de patients pris en charge entre 2011 et 2016. Ils ont constitué une cohorte de plus de 41 000 patients hypertendus mis sous inhibiteur calcique qu’ils ont comparé avec, d’un côté, 66 500 patients recevant un autre antihypertenseur et, de l’autre, 231 500 patients traités pour une pathologie autre que l’hypertension.

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le fichier suivant:

Hypertension et diurétiques

COVID-19 : les facteurs de risque de décès identifiés

Ricki Lewis
17 mars 2020
Wuhan, Chine – Qui sont les patients à risque de décès par coronavirus ? Une étude chinoise parue dans le Lancet a repéré et listé un certain nombre de facteurs aggravants, pouvant conduire les patients infectés au décès [1]. Retrouvera-t-on les mêmes critères chez les patients français ? Les choses sont d’ores et déjà moins claires (voir encadré).
PA, diabète et ventilation non invasive
Dans cet article, le premier à examiner les facteurs de risque associés au décès chez les adultes hospitalisés à Wuhan pour le Covid-19, les auteurs expliquent que les patients qui n’ont pas survécu étaient susceptibles d’être plus âgés, de présenter des comorbidités, et des D-dimères élevés.
« Un âge élevé et des signes de sepsis à l’admission, sous-tendant des pathologies comme une pression artérielle élevée et un diabète, et une utilisation prolongée de la ventilation non invasive constituaient des facteurs élevés de risque de décès chez ces patients » explique Zhibo Liu, co-autrice, dans le communiqué de presse. Une coagulation défectueuse faisait aussi partie du tableau clinique.
Le Dr Fei Zhou, de l’Académie des Sciences Médicales chinoise et ses collègues ont conduit une étude de cohorte rétrospective, observationnelle et multicentrique sur 191 patients, dont 137 avaient pu rentrer chez eux après hospitalisation et 54 sont décédés à l’hôpital.
91 des 191 patients présentaient des comorbidités
L’étude publiée en ligne dans le Lancet a inclus tous les patients hospitalisés dans les hôpitaux de Jinyintan et Wuhan ayant une infection par le Covid-19 confirmée au laboratoire qui sont sortis de l’hôpital ou sont décédés au 31 janvier de cette année. Les patients gravement atteints de la province étaient transférés dans ces deux hôpitaux jusqu’au 1er février. Les chercheurs ont comparé les données démographiques, cliniques, les traitements et les données de laboratoire issus des dossiers médicaux numériques entre les survivants et ceux qui ont succombé à la maladie. Les examens ont aussi inclus des séries d’échantillons d’ARN viral.
En tout, 91 (48%) des 191 patients présentaient des comorbidités. La plus fréquente était l’hypertension (30%), suivi du diabète (19%) et d’une pathologie coronarienne (8%).
Le risque de décès à l’hôpital augmente avec l’âge (odds ratio 1,10, 95% IC : 1,03 – 1,17, par année d’augmentation en âge), un score SOFA (Sequential Organ Failure Assessment) élevé (5,65, 2,61 – 12,23; P < 0,0001), et un taux de D-dimère excédant 1 μg/L à l’admission.

Retrouvez l’article complet dans ce fichier:

COVID19 et facteurs de commorbidité

Conséquences cardiaques de l’infection à coronavirus

Susan Jeffrey
28 février 2020
Houston, Etats-Unis — Quelles sont les spécificités cardiaques des patients atteints par l’infection à coronavirus ? Le 14 février dernier, l’American College of Cardiology (ACC) a publié un document sur les effets cardiaques de l’actuelle infection à coronavirus, COVID-19 [1]. A côté des différentes manifestations cardiaques satellites de l’infection virale, les experts insistent sur le rôle délétère de l’affection cardiovasculaire sous-jacente, tout en rappelant que les incertitudes concernant l’évolution et les conséquences de l’infection feront l’objet de mises à jour régulières.
Rapports cliniques et pandémies dues au virus du même type
Ce bulletin lu et accepté par les experts du Science and Quality Oversight Committee « fait le point sur l’épidémie qui a été initialement signalée fin décembre 2019 en se focalisant sur les événements cardiaques obtenus à partir des rapports cliniques » indique l’ACC dans un communiqué de presse. « Compte tenu des questions en suspens concernant COVID-19, ce document décrit le retentissement cardiaque observé lors des pandémies dues au virus du même type, pour permettre une prise en charge par analogie ».
Les rapports préliminaires indiquent qu’un nombre important de malades souffrant du COVID 19 avaient déjà une affection cardiovasculaire, a expliqué à theheart.org/Medscape Cardiology, Mohammad Madjid (professeur assistant en médecine au McGovern Medical School, University of Texas Health Science Center, Houston) et conseiller expert impliqué dans la rédaction du document. « Nous savons que les infections avec le virus de la grippe, par exemple, déstabilisent et aggravent la condition cardiaque, et nous pensons qu’il en sera de même au cours du COVID-19. Les effets cardiovasculaires ne seront probablement pas uniformes, et risquent de varier en gravité selon les patients »
Actuellement, le document cible les manifestations cardiaques survenant au début de l’infection virale. Par exemple, les rapports préliminaires sous-entendent que les patients ayant une affection sous-jacente sont ceux qui ont le plus fort risque de complications et de mortalité liées au virus : avec plus de 50% des patients hospitalisés ayant d’une maladie chronique [1]. Par ailleurs, 40% des patients hospitalisés ayant infection COVID-19 confirmée souffrent d’une maladie cardio vasculaire ou cérébro-vasculaire.
Les symptômes et la présentation clinique d’un infarctus du myocarde dans le contexte d’un COVID-19 peut passer au second plan conduisant à un retard du diagnostic ACC
Arythmie et insuffisance cardiaque
Dans un article récent qui concerne 138 patients hospitalisés atteints du COVID-19, les auteurs notent que : 19,6% ont développé détresse respiratoire aiguë, 16,7% ont une arythmie, 8,7% un état de choc, 7,2% une insuffisance cardiaque aiguë, 3,6% une insuffisance rénale.

Retrouvez l’article complet dans ce fichier:

Conséquences cardiaques infection covid19

COVID-19 : l’ESC conseille de continuer les antihypertenseurs en dépit des inquiétudes

Miriam E. Tucker

17 mars 2020

 

France – La Société Européenne de Cardiologie (ESC) a publié vendredi dernier un communiqué sur son site demandant instamment aux médecins et aux patients de continuer leur traitement antihypertenseur à base d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) et de bloqueurs des récepteurs de l’angio II (ARA II), précisant que la nouvelle théorie, basée sur ce qui s’est passé en Chine,  qui voudrait que ces agents puissent augmenter le risque de développer le COVID-19 ou d’augmenter sa sévérité, n’a pas été validée scientifiquement et/ou cliniquement [1].

Les antihypertenseurs, facteurs aggravant de l’infection à Covid-19

L’inquiétude vis-à-vis des traitements antihypertenseurs trouve son origine dans des observations montrant que le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 à l’origine de la maladie Covid-19 se lie à l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) pour infecter les cellules, et que les IEC et les ARA II augmentent tous les deux les taux de ACE2.

 

Il a été postulé que ce mécanisme pourrait constituer un potentiel facteur de risque facilitant l’acquisition de l’infection à COVID-19 et aggravant sa gravité. Néanmoins, de façon paradoxale, l’hypothèse a aussi été émise que cela puisse protéger d’une atteinte sévère des poumons associée à la maladie.

Dans le même temps, un article du Lancet Respiratory publié le 11 mars est titré : « Les patients atteints d’hypertension et de diabète ont-ils un risque accru d’infection à COVID-19 ? ».

« Nous…faisons l’hypothèse que les traitements du diabète et de l’hypertension à base de médicaments stimulant la production d’ACE2 augmentent le risque de développer une maladie à COVID-19 particulièrement grave et léthale », écrivent les auteurs.

Ces propos, fortement relayés par les médias britanniques et « amplifiés sur les réseaux sociaux », ont entrainé l’inquiétude des patients, avec parfois, des arrêts de traitement.

 

C’est pourquoi, dans un communiqué posté sur son site vendredi dernier, l’ESC a réagi via sa branche Hypertension de l’ESC et fait savoir que ces inquiétudes étaient entièrement spéculatives.

Dans ce communiqué, les experts de l’ESC « recommandent que les médecins et les patients continuent leur traitement avec leur médicament antihypertenseur habituel car il n’y a aucune preuve clinique ou scientifique suggérant qu’un traitement par IEC ou ARA II doivent être arrêté à cause de l’infection à Covid-19. »

Le communiqué, signé du Pr Giovanni de Simone, au nom des autres membres du groupe d’experts, précise aussi que les données sur le potentiel effet protecteur de ces antihypertenseurs contre des complications pulmonaires viennent d’observations sur l’animal et non chez l’homme.

 

« Les spéculations sur la sécurité des IEC ou des ARA II en lien avec le Covid-19 ne reposent pas sur une base scientifique ou des preuves » conclut le panel d’experts.

Pas d’AINS en cas de COVID-19 et d’infections ORL !

Paris-France — Alors que le nombre de cas de Covid-19 en France croit de façon exponentielle et que le confinement de la population se profile, la Direction Générale de la Santé (DGS) alerte les professionnels de santé sur l’importance de ne pas utiliser d’AINS (ibuprofène…) en cas de suspicion de Covid-19 ou de toute autre virose respiratoire. Une alerte de bon sens selon le Pr Christian Perronne, infectiologue à Garches.
« Les AINS doivent être proscrits […] Des évènements indésirables graves liés à l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont été signalés chez des patients atteints de COVID19, cas possibles ou confirmés », a indiqué la DGS sur son site samedi [1].
L’institution rappelle que le traitement d’une fièvre mal tolérée ou de douleurs dans le cadre du COVID19 ou de toute autre virose respiratoire repose sur le paracétamol, sans dépasser la dose de 60 mg/kg/jour et de 3 g/jour.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ne sont d’ailleurs plus en vente libre dans les pharmacies depuis le 15 janvier dernier en France en raison leurs effets aggravant dans les états infectieux.
« A l’inverse, les patients sous corticoïdes ou autres immunosuppresseurs pour une pathologie chronique ne doivent pas interrompre leur traitement, sauf avis contraire du médecin qui les suit pour cette pathologie », insiste la DGS.

Retrouvez l’article complet dans ce document:

AINS et COVID19

Le coronavirus reste viable des heures en suspension, voire même des jours sur certains matériaux

Hamilton, Etats-Unis- Combien de temps le coronavirus SRAS-CoV-2 peut-il rester dans l’environnement ? Une équipe américaine apporte les premiers éléments de réponse : de quelques heures dans les aérosols jusqu’à plusieurs jours selon les surfaces (2-3 jours sur le plastique et l’inox, 4 heures sur le cuivre, 24 heures sur un carton et 3 heures dans l’air). Les résultats ont été d’abord publiés sur le serveur medRxivpreprit puis dans le New England Journal of Medicine [1].

Retrouvez l’article complet dans ce document:

Le coronavirus reste viable des heures en suspension