L’avenir des PM sans sonde discuté par le président de Cardiostim, Philippe Ritter
Vincent Bargoin
10 juin 2016
Nice, France – Les stimulateurs sans sonde, nouvel espoir de la rythmologie ? Les premiers résultats d’études sont encourageants, et les perspectives plus encore. Donc, peut-être, un jour, si le coût en devient acceptable…
D’ores et déjà, deux appareils disposent aujourd’hui d’un marquage CE : le Nanostim™ de St Jude Medical (6 mm diamètre x 42 mm de long), et le Micra TPS™ de Medtronic (7 x 26 mm).
Par rapport aux stimulateurs simple chambre classique, dont le seul boitier occupe environ 8 cm3, le gain concerne en premier lieu l’incidence des infections, « de l’ordre de 1,2% par an avec les appareils classiques », indique le Dr Philippe Ritter (CHU de Bordeaux), président du congrès Cardiostim 2016 , en rappelant que ce taux augmente avec le nombre de changement d’appareils, facteurs de fibrose.
A titre de comparaison, le Dr Ritter indique que sur quelque 2000 patients implantés avec la capsule Micra™ dans le monde, un seul cas d’infection a été rapporté, en Malaisie. Et encore l’infection concernait-elle l’ancien système, qui n’avait pas été retiré.
Heureusement, d’ailleurs, que le taux d’infections est particulièrement faible, ajoute le Dr Ritter, puisque « si l’on peut encore récupérer l’appareil dans les premiers mois de l’implantation, compte tenu de l’épithélialisation qui se développe ensuite, le seul recours en cas d’infection vraie serait chirurgical ».
Durée de vie du stimulateur ; durée de vie du patient
On compte aujourd’hui une dizaine d’année de vie pour les stimulateurs sans sonde. Et après, on fait quoi ? La question n’est pas encore vraiment d’actualité, ce qui tombe bien parce qu’on n’a pas de réponse. La solution de facilité consisterait à implanter une seconde capsule, en laissant en place la première, très épithélialisée. Le Dr Ritter estime, lui, que le développement technologique est tel que dans 10 ans, la question ds posera de toutes façons dans des termes très différents de ceux par lesquels on peut tenter de répondre aujourd’hui. Seconde question, qui, elle, est déjà d’actualité : quid de l’appareil implanté quand le patient meurt ? « En France, la loi oblige à aller rechercher les stimulateurs implantés (aux pompes funèbres) », rappelle le Dr Ritter. Et le retrait, qui est à peu près gérable avec les boitiers, risque de l’être beaucoup moins avec les capsules. « C’est un vrai problème », souligne le Dr Ritter, « mais strictement franco-français. Ailleurs, l’incinération ne pose pas de problème ».
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