Rupture d’approvisionnement du cœur artificiel SynCardia

L’ANSM a été informée de la rupture d’approvisionnement imminente, dès janvier 2022, du cœur total artificiel SynCardia ( Dispositif bi-ventriculaire implantable et pulsatile, remplaçant les ventricules et les valvules natifs du patient, qui permet la circulation du sang à la fois dans le système pulmonaire et dans le système de circulation générale) en France. Celle-ci est liée à des facteurs d’ordre réglementaire et logistiques.

Selon les informations communiquées par le distributeur français, les stocks d’équipements externes en France sont suffisants pour assurer la prise en charge des patients actuellement porteurs d’un cœur artificiel SynCardia jusqu’à leur transplantation.

Le fabricant SynCardia Systems LLC travaille actuellement à trouver des solutions dans les meilleurs délais. Cependant, les informations disponibles à ce jour laissent penser que cette situation pourrait s’étendre sur toute l’année 2022 voire jusqu’en 2023.

Dans l’intervalle, l’ANSM travaille avec l’ensemble des parties prenantes pour identifier les solutions alternatives disponibles sur le marché en France et en Europe afin d’assurer la continuité des soins des patients atteints d’insuffisance cardiaque bi-ventriculaire terminale.

Voici l’annonce officielle de SynCardia: Rupture Syncardia

Covid-19 : l’appel à Macron des patients immunodéprimés « face à l’hécatombe qui les menace »

 

Six présidents d’associations (Ellye, Transhépate, France Rein, Vaincre la mucoviscidose, SOS hépatites et Renaloo), représentants de personnes immunodéprimées, exhortent Emmanuel Macron à tout faire pour « protéger les plus fragiles ».

Photo d'illustration.
Photo d’illustration. (Sipa)

Leur appel : « Monsieur le Président de la République, les personnes immunodéprimées sévères, qu’elles soient transplantées, dialysées, atteintes de certains cancers ou prenant certains traitements, sont actuellement en grand danger en raison de l’ampleur de la pandémie de Covid en France et de leur réponse nulle ou insuffisante à la vaccination. Dès à présent, elles représentent jusqu’à 30% des séjours en réanimation dans certains hôpitaux, alors qu’elles sont moins de 300.000 au total en France, et qu’elles ont d’ores-et-déjà reçu trois, quatre, voire cinq doses de vaccin.

Leur mortalité en cas de contamination reste très élevée – de l’ordre de 15 à 20% – sensiblement supérieure à celle des résidents d’Ehpad ; leur faible réponse vaccinale risque d’être encore plus insuffisante face à Omicron ; le risque encouru par chacune d’entre elles est très largement supérieur à celui des non-vaccinés du fait de leurs fragilité.

A l’heure actuelle, plus aucun traitement curatif du Covid n’est disponible en France, jusqu’aux livraisons attendues en février de Sotrovimab et Paxlovid

Si notre pays a été le tout premier au monde à autoriser le recours aux anticorps monoclonaux en prévention du Covid, dès aout dernier, moins de 10% des patients concernés ont pu en bénéficier, beaucoup d’hôpitaux ayant fait le choix de ne pas les administrer, ou ayant renoncé à le faire faute de moyens.

A l’heure actuelle, en raison de la perte d’efficacité de la plupart des anticorps monoclonaux face à Omicron, plus aucun traitement curatif du Covid n’est disponible en France, jusqu’aux livraisons attendues en février de Sotrovimab et Paxlovid.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que, dans le contexte d’une forte tension hospitalière, les immunodéprimés dont l’état va s’aggraver en raison de la non-disponibilité de ces traitements risquent de se voir refuser l’accès des services de réanimation, en faveur de patients dont le pronostic sera meilleur.

Pour toutes ces raisons, un véritable drame humain se joue en ce moment même. Or, il peut être évité, tout comme la contribution démesurée de cette population à la mise en tension de notre système de santé.

Les personnes sévèrement immunodéprimées doivent désormais faire l’objet de messages de prévention larges, portés par l’Etat et relayés par les médias

Les personnes sévèrement immunodéprimées doivent désormais faire l’objet de messages de prévention larges, portés par l’Etat et relayés par les médias, les appelant à se protéger, y compris par un auto-confinement transitoire, mais aussi destinés à faire connaître au grand public la nécessité de la protection solidaire à leur apporter. Des masques FFP2 pris en charge doivent leur être proposés. Leurs employeurs, publics et privés, doivent être sensibilisés afin d’accompagner leur maintien à domicile, via le télétravail ou le chômage partiel.

Un dispositif permettant d’assurer leur protection par le traitement préventif Evusheld, dont l’accès précoce vient d’être rendu possible, doit être mis en place en urgence. Dans un contexte où la prophylaxie a jusque-là été un échec, et où la présence de patients immunodéprimés dans des hôpitaux surchargés de Covid constitue d’ores-et-déjà un danger immédiat pour eux, l’administration d’Evusheld à domicile, notamment par des prestataires, est un enjeu crucial.

Afin d’optimiser la prise en charge des patients immunodéprimés contaminés, des conditions prioritaires et sécurisées d’accès aux tests en cas de symptômes sont nécessaires. Dans l’attente de la disponibilité du Sotrovimab et du Paxlovid, des alternatives thérapeutiques doivent être rapidement recherchées : accès dérogatoire à Evusheld en curatif, recours à du plasma de convalescents, etc.

La circulation très intense d’Omicron fait aujourd’hui peser sur elles le risque d’une surmortalité aussi lourde qu’évitable

Monsieur le Président de la République, les personnes immunodéprimées que nous représentons ont d’ores et déjà payé un très lourd tribut à la pandémie : décès, séquelles, déprogrammations des soins, suspensions des greffes, qui menacent du reste de se produire à nouveau… La circulation très intense d’Omicron fait aujourd’hui peser sur elles le risque d’une surmortalité aussi lourde qu’évitable. Nous comptons sur vous pour que la France, qui a toujours affirmé sa priorité de protéger les plus fragiles, fasse clairement le choix qu’elle ne se produise pas. »

 

Les signataires : 

Guy Bouguet, président de Ellye

Eric Bulleux, président de Transhépate

Jean-Marc Charrel, Président de France Rein

Pierre Foucaud, président de Vaincre la mucoviscidose

Pascal Mélin, président de SOS hépatites

Nathalie Mesny, présidente de Renaloo

Alertes de sécurité chez MEDTRONIC pour les programmateurs et la télémétrie

Medtronic publie plusieurs mises à jour d’applications logicielles qui aborderont une ou plusieurs actions correctives de sécurité. Les détails des mises à jour logicielles spécifiques se trouvent dans les trois communications ci-jointes intitulées comme suit :
• Information Urgente de sécurité : Télémétrie Conexus™ Medtronic : Mise à jour de la communication de juin 2020 (FA844 Phase V)
• Information Urgente de sécurité : Erreur du logiciel d’estimation de la longévité unipolaire pour les dispositifs IPG Azure™, Astra™ et CRT-P Percepta™, Serena™, Solara™ (FA971)
• Information Urgente de sécurité : Erreur du logiciel SmartSync™ d’estimation de la longévité pour les dispositifs CRT-P Percepta™, Serena™, Solara™ (FA972).

La suite de ces notes dans le fichier ci-dessous:

mes-20210528-programmateurs-medtronic-2

 

Problèmes de batterie sur les DAI MEDTRONIC

En novembre 2019, Medtronic a publié une Note de performance Référence FA900 concernant les performances de
la batterie d’un faible pourcentage de dispositifs cardiaques implantés. Ce courrier a pour but de vous donner des
informations mises à jour avec plus de détails.

Voir la suite du courrier dans ce fichier:

20210302_medtronic

Les nouveaux iPhone peuvent désactiver les défibrillateurs implantables

Ted Bosworth

16 février 2021

 

New York, Etats-Unis – Les patients concernés doivent savoir que certains modèles récents de smartphones équipés d’aimants, comme l’iPhone 12, peuvent désactiver leur défibrillateur cardiaque implantable (DCI).

« Après avoir placé l’iPhone à proximité du défibrillateur, au niveau de la partie gauche du thorax, nous avons constaté un arrêt immédiat de son fonctionnement. Cet arrêt a persisté pendant toute la durée du test », explique l’équipe de chercheurs menée par le Dr Joshua Greenberg, étudiant en électrophysiologie (hôpital Henry Ford,Detroit). Leurs observations ont été rapportées dans un article publié par la revue Heart Rhythm.

Un problème connu mais ré-activé avec le dernier iPhone

L’American Heart Association (AHA) avait déjà alerté sur le fait que les champs magnétiques pouvaient inhiber les générateurs d’impulsions présents dans les DCI et les stimulateurs cardiaques. Le site web de l’AHA a publié une liste d’appareils, avec leur potentiel d’interférence fonctionnelle, mais les téléphones portables et les autres appareils courants y étaient considérés jusqu’ici comme n’induisant qu’un faible risque de problème.

 

Le dernier iPhone (et peut-être d’autres smartphones récents) semble différent sur ce plan : il possède un réseau circulaire d’aimants entourant une bobine de charge centrale, et ce réseau interagit avec la technologie MagSafe, propriété d’Apple, qui accélère la recharge de l’appareil. Les aimants servent également à orienter le téléphone sur le chargeur et à activer d’autres accessoires fonctionnant sous MagSafe.

Au départ, les auteurs de l’étude craignaient que ce réseau d’aimants soit assez puissant pour interférer avec les DCI ou d’autres appareils à risque. Dans une étude publiée précédemment, la force du champ magnétique suffisant pour interférer avec les dispositifs cardiaques implantables avait été estimée à 10 gauss.

Interruption de fonctionnement du défibrillateur implantable (barre orange montrée par la flèche rouge) avec l’iPhone 12 posé sur la poitrine d’un patient (flèche verte) et fluoroscopie de iPhone12 montrant le circuit d’aimants circulaire (flèche jaune). Crédit [1]

Des tests ont été effectués sur un patient portant un DAI de Medtronic. « Après avoir placé l’iPhone à proximité du défibrillateur, au niveau de la partie gauche du thorax, nous avons constaté un arrêt immédiat de son fonctionnement. Cet arrêt a persisté pendant toute la durée du test ». Et selon les auteurs de l’étude, le phénomène a été reproduit à de nombreux reprises et pour différents positionnements du smartphone. Des études antérieures avaient montré que les modèles précédents ne présentaient pas ce risque. Dans l’une d’entre elles, qui portait sur l’iPhone 6 et sur une Apple Watch chez 148 patients porteurs de différents types de dispositifs électroniques implantables (y compris des stimulateurs cardiaques, des défibrillateurs cardioverteurs, des défibrillateurs de resynchronisation et des stimulateurs cardiaques de resynchronisation), un seul cas d’interférence significative avait été observé au cours des 1 352 tests réalisés.

Des interférences induites par l’iPhone 6 ont été détectées par télémétrie inductive chez 14 % des patients mais elles ne semblaient pas cliniquement significatives, et ce type d’interférence n’a pas été observé avec l’Apple Watch. La seule interaction observée, qui concernait un iPhone 6 et un stimulateur cardiaque à deux chambres, suggérait que les interactions entre appareils sont peu fréquentes.

 

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