Insuffisance cardiaque systolique réfractaire : une nouvelle approche par modulation de la contractilité cardiaque

Columbus, Etats-Unis — Après un premier essai prometteur, des chercheurs ont voulu savoir si la technique de modulation de la contractibilité cardiaque (MCC) était susceptible d’améliorer la tolérance à l’exercice et la qualité de vie souffrant d’une insuffisance cardiaque réfractaire avec dysfonction systolique (Fraction d’éjection [FE] entre 25% et 45%).

Ceci n’est pas un pacemaker

Si certains patients souffrant d’une insuffisance cardiaque systolique sévère bénéficient de l’ajout de la resynchronisation bi-ventriculaire [2], d’autres ayant une dysfonction systolique sévère symptomatique (à QRS « fins ») n’en bénéficient pas. Chez ces derniers, la modulation de la contractilité cardiaque (MCC), une forme particulière d’impulsion électrique délivrée pendant la période réfractaire absolue au niveau du septum interventriculaire (voir encadré en fin d’article), fait l’objet de recherche clinique. Forts des résultats d’une étude précédente (FIX-HF-5 qui confirmait la sécurité mais non l’efficacité) de cette technique et de l’attention bienveillante de la FDA qui lui a attribué un « Expedited Access Pathway» en tant que nouvelle technique destinée « à une population en manque de traitement innovateur », le chercheur WT Abraham et ses collègues (Columbus Ohio) ont réalisé, cette fois, une étude randomisée prospective pour tester l’efficacité de la modulation de la contractilité : c’est l’étude FIX-HF 5 C (Evaluate Safety and Efficacy of the OPTIMIZER System  in Subjects With Moderate-to-Severe Heart Failure).

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Rappel de lots d’irbésartan contaminés aux Etats-Unis

Silver Spring, Etats-Unis — La découverte  de faibles taux de N-nitrosodiethylamine (NDEA), un possible cancérigène pour l’homme, dans l’antihypertenseur irbésartan de la compagnie Aurobindo Pharma au mois d’octobre a mené l’entreprise indienne et le laboratoire génériqueur américain Sciegen Pharmaceuticals à procéder volontairement à des rappels de certains lots aux Etats-Unis, indique la FDA sur son site internet.

« Il s’agit du premier ARA2 qui ne soit pas du valsartan à contenir des impuretés de type NDEA », souligne la FDA.

Le rappel des  lots, tous concernant le laboratoire Sciegen, représente 1 % du marché de l’irbésartan aux Etats-Unis. Il s’agit de produits commercialisés par les grossistes Westminster Pharmaceuticals et Golden State Medical Supply, Inc (GSMS).

A ce jour, Sciegen indique qu’il n’a pas reçu de signalements d’effets indésirables en rapport avec ce rappel.

 

Pour rappel, l’approvisionnement des spécialités contenant de l’irbésartan d’Aurobindo Pharma vers l’Union Européenne et les Etats-Unis a été stoppé depuis mi-octobre.

Du côté européen, les autorités de santé nationales évaluent actuellement la mise en place d’un rappel de l’irbérastan d’Aurobindo Pharma par mesure de précaution.

La saga des sartans contaminés continue

La saga des sartans contaminés a débuté en juillet 2018 lorsque des traces de N-nitrosodimethylamine (NDMA) et de NDEA, substances classées comme cancérigènes probables,  ont été découvertes dans les spécialités à base de valsartan du fabricant chinois Zhejiang Huahai. L’inspection du site s’est ensuite soldée par une interdiction de production de l’antihypertenseur valsartan pour l’Europe début octobre.

En parallèle, le 20 septembre, après la découverte d’impuretés dans un autre sartan, le losartan indien d’Hetero Labs, l’EMA a lancé une réévaluation globale de 4 sartans contenant du tétrazole (dont le procédé de fabrication peut potentiellement mener aux impuretés retrouvées) : le candésartan, l’irbésartan, le losartan et l’olmésartan.

 

Le nouveau DMP est enfin opérationnel : mode d’emploi

Paris, France — Les pouvoirs publics ont dévoilé en grande pompe le dossier médical partagé (DMP) ce 6 novembre. Cette première annonce devrait être suivie d’une vaste campagne de communication en direction du grand public à partir du 9 novembre, ont annoncé de concert Agnès Buzyn, ministre de la santé et Nicolas Revel, directeur général de la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Continuer la lecture de « Le nouveau DMP est enfin opérationnel : mode d’emploi »

Fluoroquinolones : attention au risque d’anévrisme et de dissections aortiques

 12 novembre 2018

Saint Denis, France – L’ANSM vient de diffuser une nouvelle alerte de sécurité concernant les antibiotiques fluoroquinolones quelques semaines seulement après que l’agence européenne du médicament (EMA) a demandé que leur usage soit fortement limité en raison d’un rapport bénéfice-risque généralement défavorable. On connait surtout leurs effets secondaires sur les muscles, les tendons, les articulations et sur le système nerveux. Mais, dans une nouvelle lettre aux professionnels de santé, l’agence française du médicament alerte sur un risque jusqu’ici inconnu : celui d’anévrisme et de dissections aortiques après traitement par des fluoroquinolones (ciprofloxacine, lévofloxacine, moxifloxacine, norfloxacine, fluméquine et ofloxacine ). Continuer la lecture de « Fluoroquinolones : attention au risque d’anévrisme et de dissections aortiques »

GARE AU CŒUR AVEC LE VOLTARENE!

Selon le magazine Sciences et Avenir de Novembre 2018, page 86, une étude danoise a prouvé que la prise de médicaments à base de DICLOFENAC (VOLTARENE par exemple) sous forme de pilules ou de crèmes augmente la probabilité d’être victime d’un problème cardio-vasculaire (Crise cardiaque, arrêt cardiaque, AVC, Arythmie) de 20 à 50% par rapport à un traitement avec de l’ibuprofène ou du PARACÉTAMOL!!! Rappelons que ce médicament est un anti-douleur largement prescrit contre les douleurs articulaires et musculaires. Pour l’instant, les autorités sanitaires françaises n’ont toujours pas réagi…

Alerte de sécurité pour le Défibrillateur SQRX 1010 de BOSTON SCIENTIFIC

07 Novembre 2018
Notification d’information de sécurité urgente
Réf. 92297476-FA – Générateur d’impulsions SQ-RX™ Modèle 1010 du système Défibrillateur implantable sous-cutané.
Délai de remplacement raccourci.

Extrait de la lettre du Fabricant:

Madame, Monsieur,
Boston Scientific tient à vous faire part d’informations importantes concernant l’éventualité d’un intervalle de remplacement
raccourci après le déclenchement d’une alerte Temps de charge (CT) / Épuisement de la batterie (BD) ou après que la batterie a atteint l’état Indicateur de remplacement électif (ERI) dans la première génération du dispositif S-ICD SQ-RX™ Modèle 1010. Nous avons observé un taux élevé de dysfonctionnements latents de la batterie pour ces dispositifs, qui ont
entraîné un épuisement accéléré de la batterie et un intervalle de remplacement écourté. Le dispositif SQ-RX modèle 1010 (acquis auprès de Cameron Health Incorporated) n’est plus disponible pour implantation et n’est plus fabriqué…

Retrouvez la lettre complète en cliquant sur le lien ci-dessous:

Alerte Defribrillateur SQRX 1010-Boston

Alerte de sécurité sur les câbles des pompes d’assistance ventriculaire JARVIK

À l’attention de : distributeurs et utilisateurs du dispositif d’assistance ventriculaire Jarvik 2000® (DAV).
Jarvik Heart, Inc. a eu connaissance de réclamations concernant des connecteurs mâles endommagés de câbles externes. Une analyse des trois dernières années a montré que les câbles en Y et les câbles de batteries Li-ion étaient plus souvent concernés par ces réclamations que les autres câbles. La plupart des articles retournés et examinés présentaient des signes de dommages physiques au niveau du connecteur, le problème le plus fréquent étant le détachement de la bague du connecteur mâle. Les autres formes de dommages observés comprennent un mauvais alignement du connecteur, des fissures au niveau de la bague de connecteur, les broches tordues,etc.. Beaucoup de ces réclamations suggèrent des dommages liés à l’utilisation. Dans le cadre de celles-ci, il a également été fait état d’une utilisation et d’une maintenance inappropriées des câbles externes.

Lisez la note complète en cliquant sur le lien ci-dessous:

Avis sécurité câbles pompes Jarvik

Action de sécurité sur les programmateurs MEDTRONIC

MEDTRONIC a supprimé la possibilité de mettre à jour ses programmateurs (les appareils qui permettent de se connecter sur les Défibrillateurs et Stimulateurs pour les contrôler et les programmer) via internet pour raisons de sécurité (risque de piratage). La mise à jour reste possible uniquement via une clé USB en local. Cela concerne directement les cardiologues rythmologues mais aussi indirectement les porteurs de ces boitiers car cela prouve bien  qu’il y a un risque de piratage des ces boitiers à distance malgré ce que disaient encore récemment les constructeurs de ces boitiers alors même que des hackers en avaient déjà fait la démonstration!

Voir par exemple  cet article et d’autres sur ce  site.

Les Pacemakers sont piratables

La note complète de MEDTRONIC ci-dessous en cliquant sur le lien:

Action de sécurité sur programmateurs MEDTRONIC

Valsartan : le site chinois n’est plus autorisé à produire l’antihypertenseur pour l’Europe

ACTUALISATION, 1 octobre 2018 — L’inspection européenne du site chinois de Zhejiang Huahai se solde par une interdiction de production du valsartan pour l’Europe. « L’inspection des autorités européennes en collaboration avec la Direction Européenne de la Qualité des médicaments (EDQM) a révélé que Zhejiang Huahai ne respectait pas les Bonnes Pratiques de Fabrication lors de sa fabrication de valsartan au site Chuannan de Linhai, Chine », indique un communiqué de l’EMA .

Lisez la suite dans ce document: Valsartan MAJ du 01-10-2018

Voir aussi l’article: Rappel de Médicaments à base de Valsartan

Un patient a subi une opération cardiaque sous Hypnose à LILLE

Contrairement à ce que l’on a pu entendre ou lire ici et là ce n’était pas une opération à cœur ouvert!

La vérité sur cette opération dans cet article publié sur le site de sciences et vie: DESINTOX sur l’opération cardiaque à LILLE sous Hypnose

Au cas ou le lien ne fonctionnerait plus, voici l’article:

 

DESINTOX. Une opération sous hypnose et sans anesthésie à Lille

Par Lise Loumé le 28.09.2018 à 12h03

À en croire une majeure partie de la presse française, un homme de 88 ans a subi à Lille une opération à cœur ouvert sous hypnose et sans aucune anesthésie. Mais la réalité est toute autre. Décryptage.

Implantation de valve aortique par voie transcutanée

© University of California, Los Angeles

Le 24 septembre 2018, France Bleu annonçait dans un article : « un patient du CHU de Lille a été opéré du cœur sous hypnose ». L’information s’est répandue comme « une traînée de poudre » dans la presse française, qui a largement insisté sur les expressions « opération à coeur ouvert » et « sans aucune anesthésie, ni locale ni générale ». Mais l’information présentée initialement par les médecins lillois a été embellie et déformée par nombre de médias. Explications.

Une opération qui ne nécessite ni d’ouvrir le thorax, ni d’anesthésie générale systématique

Le patient en question, âgé de 88 ans, a effectivement subi avec succès une opération du cœur : une implantation de valve aortique par voie transcutanée (abrégée TAVI), acte chirurgical pratiqué depuis environ dix ans. Celui-ci consiste à remplacer, en 1 heure environ, une valve cardiaque, sans ouvrir le thorax, en passant classiquement par l’artère fémorale nécessitant une petite ouverture cutanée avec une sonde à hauteur de l’aine. Cette intervention ne se déroule donc pas à « cœur ouvert ». De plus, elle se fait habituellement sous anesthésie locale + sédation, et non générale. A l’exception des cas où la voie fémorale n’est pas possible (car l’aorte est bouchée), obligeant le chirurgien à faire une courte incision dans le thorax, dans l’artère sous clavière ou l’artère carotide, ce qui nécessite alors le plus souvent une anesthésie générale.

La TAVI, qui réduit le risque d’infarctus et d’AVC chez les personnes âgées et de mortalité périopératoire, trop fragiles pour une intervention lourde à cœur ouvert, est à découvrir dans la vidéo ci-dessous. La valve implantée est une valve biologique contenue dans un treillis mécanique (appelé « stent »). Ce dernier est déployé dans la valve aortique malade en écrasant l’ancienne au moyen d’un ballon monté par un cathéter.

Vidéo TAVI

L’hypnose pour remplacer les cocktails de sédation (antalgiques, anxiolytiques, relaxants)

Outre l’anesthésie locale, la prémédication sédative est et diverses médications intraveineuses péri-interventionnelle sont également utilisée pour le bon déroulé de la TAVI. Elle consiste à administrer au patient diverses substances anxiolytiques (morphine, anxiolytique, relaxants) pour que le patient soit calme et relaxé afin qu’il ne s’agite pas trop sur la table d’opération.

Or, pour la première fois au CHRU de Lille, cette prémédication sédative et médications intraveineuses durant l’intervention ont été remplacée par de l’hypnose. Concrètement, une infirmière formée à l’hypnose médicale est venue voir le patient la veille de l’opération pour discuter de ses passions, ses voyages… Des pistes qui ont permis à l’infirmière d’amener le patient dans « un état d’esprit le plus apaisant possible » pendant l’opération qui a duré une heure, a-t-elle expliqué a France Bleu. « En parlant de tout ça, on oublie totalement ce qu’il se passe, on est transféré ailleurs », a réagi le patient, qui s’est même assoupi pendant l’opération.

Toutefois, le cardiologue qui a mené l’intervention, le Dr Arnaud Sudre, a eu recours à un anesthésique local injecté (de la lidocaïne) au niveau de l’artère fémorale au moment de l’introduction de la sonde. Quarante-huix heures après une opération qui s’est bien déroulée, le patient semblait déjà avoir bien récupéré. « Avec l’hypnose, le patient récupère immédiatement », a expliqué à France Bleu le Dr Arnaud Sudre.