Cocaïne, mais aussi cannabis, associés à des infarctus du myocarde sévères chez les moins de 50 ans

Dr Jean-Pierre Usdin

8 juin 2018

Boston, Etats-Unis – Dans quelle mesure la consommation de drogues récréatives, et en particulier du cannabis, est-elle impliquée dans la survenue d’un premier infarctus chez un sujet jeune (moins de 50 ans) ? Avec quelles conséquences sur la mortalité à long terme ? Ces questions ont fait l’objet de l’étude rétrospective menée par le Dr Ersilia Marie DeFilippis (Cardiovascular Division, Department of Medicine., Brigham and Women’s Hospital, Harvard Medical School, Boston) et ses collègues publiée dans le JACC[1]. Les résultats confirment la prévalence et les dangers de la cocaïne mais pointent aussi, ce qui est nettement moins connu, la forte implication du cannabis.

La suite dans cet article: Drogue et risques CV

Prévention de la cardiomyopathie aux anthracyclines : essai manqué pour le carvédilol

Dr Jean-Pierre Usdin
15 juin 2018
Sao Paulo, Brésil — Le pronostic à long terme des patients traités pour un cancer est aussi lié à la prévention de la toxicité myocardique des anthracyclines.
Une étude pour la prévention de la cardiomyopathie liée aux anthracyclines par le bêtabloquant carvédilol, le CECCY Trial, présentée au 67ème congrès de l’American College of Cardiology (Orlando 2018) par l’équipe de Monica Samuel Avila et al (Sao Paulo. Brésil) a été publiée dans le JACC [1]. Malheureusement, les résultats de cet essai randomisé contre placebo chez des patientes atteintes d’un cancer du sein n’ayant reçu ni chimiothérapie ni radiothérapie auparavant, sont négatifs et portent un coup aux espoirs fondés sur le carvédilol.

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Prévention de la cardiomyopathie aux anthracyclines

Manifestations cardiaques de la maladie de Lyme: y penser !

Kingston, Ontario, Canada –DouglasWan et coll. (Service de Cardiologie, Queen’s University, Kingston) rapportent les cas cliniques de cinq patients ayant souffert d’une cardite contemporaine à une maladie de Lyme en Ontario [1]. Il s’agit de la première série canadienne sur les manifestations cardiaques, essentiellement des troubles conductifs auriculo-ventriculaires, liés à la maladie de Lyme – mais probablement pas la dernière au vu de la progression du nombre de cas. Ces 5 cas sont l’occasion de rappeler que le lien cardite et maladie de Lyme n’a rien d’évident.

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Manifestations cardiaques de la maladie de Lyme

Hémorragies sous AOD : quelles options pour inhiber l’effet anticoagulant?

Rappel: AOD (Anticoagulants Oraux Directs)

Paris, France — Lors du congrès Urgences 2018[1], une session a été consacrée à la conduite à tenir en cas d’hémorragie sous anticoagulants oraux directs (AOD). Un sujet d’autant plus chaud que les AOD peuvent désormais être prescrits en première ligne et que de nouveaux antidotes pourraient bientôt être disponibles.

Suite de l’article en cliquant sur ce lien: Hémorragies sous AOD- Antidotes

Étude sur les risques d’Infarctus sous AOD ou AVK

Rappel: AOD (Anticoagulants Oraux Directs), AVK (Antivitamine K)

Risque d’infarctus chez les patients avec une FA : les AOD font mieux que les AVK
Dr Jean-Pierre Usdin
6 juillet 2018
Copenhague, Danemark – Si les anticoagulants oraux directs (AOD) ont trouvé leur place dans le traitement de la fibrillation auriculaire non valvulaire (FANV), subsistait jusqu’ici un flou sur leur impact quant au risque de survenue d’un infarctus du myocarde. Pour y voir plus clair, une équipe danoise a mené une étude observationnelle qui établit la préséance des AOD sur les antivitamines par rapport à ce critère. L’étude vient de paraitre dans le Journal of the American College of Cardiology[1] .

La suite dans ce document: Risque Infarctus sous AOD VS AVK

LES BONS REFLEXES AU SOLEIL ET AVEC LA CHALEUR POUR LES MALADES ET LEUR FAMILLE

ARTICLE DE l’ANSM:
Pendant la période estivale ou lors des voyages, des précautions particulières doivent être prises lors de l’utilisation de médicaments, de produits cosmétiques ou de dispositifs médicaux. C’est pourquoi l’ANSM souhaite rappeler les bons réflexes à adopter.

L’exposition à de fortes chaleurs constitue une agression pour l’organisme. En effet l’adaptation à la chaleur met en jeu des mécanismes de défense dont l’efficacité peut être diminuée ou retardée. Les complications les plus graves sont le risque de déshydratation, de coup de chaleur ou encore le déséquilibre d’une maladie, comme le diabète.

Le point sur vos traitements…

Votre traitement en cas de forte chaleur

Outre les personnes atteintes de maladies chroniques, les nourrissons et les personnes âgées sont aussi très vulnérables en période de chaleur. Ces populations sont plus fragilisées si elles sont atteintes de pathologies sous-jacentes (en particulier cardiovasculaires, rénales et neuropsychiatriques) et ont perdu leur autonomie.

En cas de vague de chaleur, certains médicaments sont susceptibles d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur. Dans tous les cas :

  • N’arrêtez pas votre traitement sans demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
  • Pensez à vous hydrater et vous rafraichir régulièrement.
Conservation et transport de vos médicaments

L’exposition de vos médicaments à des températures élevées pendant des périodes plus ou moins prolongées peut avoir une incidence en particulier sur les médicaments qui nécessitent des précautions particulières de conservation. Afin de préserver la stabilité et l’efficacité de vos médicaments :

  • Respectez les conditions de conservation indiquées dans la notice.
  • Evitez d’exposer vos médicaments directement au soleil.
Attention aux lecteurs de glycémie

L’exposition des bandelettes (ou électrodes), des solutions de contrôle et des lecteurs de glycémie directement au soleil, à des températures élevées pendant des périodes plus ou moins prolongées, à de fortes variations de températures ou à une atmosphère humide, peut avoir une incidence sur leur bon fonctionnement.

  • Lisez attentivement le manuel d’utilisation de votre lecteur de glycémie et respectez les conditions de conservation et d’utilisation.
  • En cas de résultat inhabituel, appelez un professionnel de santé (cabinet médical, pharmacie, laboratoire de biologie médicale) avant d’envisager toute modification de traitement.
Préparez votre voyage

En complément de l’application des règles de bonne conservation des médicaments lors des temps de voyage (température adaptée afin de préserver stabilité et efficacité) et du respect de la réglementation lors de vos déplacements à l’étranger (présentation d’une ordonnance voire d’une autorisation spécifique aux douanes) :

  • Pour une maladie chronique, prévoyez d’emporter une quantité suffisante de médicaments pour couvrir a minima la durée du voyage.
  • Emportez toujours vos médicaments dans leur boite avec la notice et l’ordonnance correspondantes.
  • Lors de vos déplacements en avion, en cas de maladie chronique, conservez avec vous, en cabine, votre traitement
  • Préférez une ordonnance rédigée en DCI (Dénomination Commune Internationale) de la substance active afin de pouvoir la présenter à l’étranger en cas de besoin.
  • Renseignez-vous avant votre départ sur la réglementation lors de vos déplacements à l’étranger (présentation d’une ordonnance voire d’une autorisation spécifique aux douanes)

D’une manière générale, et pour éviter tout risque d’erreur, il est préférable de ne pas acheter de médicaments à l’étranger sans avis médical ou d’un pharmacien.

Attention au soleil : risque de photosensibilisation

Certains médicaments peuvent entraîner des réactions anormalement exagérées de la peau en cas d’exposition au soleil.

Il peut s’agir de médicaments pris par voie orale (exemple : certains antibiotiques, anti-inflammatoires, antihistaminiques, antidépresseurs, médicaments contre les troubles du rythme cardiaque ou sédatifs) ou de médicaments appliqués sur la peau (exemple : traitements contre l’acné, antiseptiques locaux, traitements antimycosiques ou crèmes antiallergiques).

Si vous êtes sous traitement médicamenteux :

  • Consultez la notice pour savoir si votre traitement interagit avec le soleil et demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
  • N’exposez pas les zones traitées au soleil, même en cas de soleil voilé, ou aux UVA en solarium pendant toute la durée du traitement et deux semaines après son arrêt.
  • Protégez les zones traitées du soleil par le port d’un vêtement.
  • Arrêtez immédiatement le traitement en cas d’apparition d’une réaction cutanée (rougeur, démangeaison…) et consultez un médecin.
Documents à Consulter:

Bon Usage des médicaments en cas de Canicule

Canicule-Conservation-Utilisation-lecteurs-glycemie

Canicule-Informations-Suivi-Glycemique-QR

Canicule-Informations-traitements-medicamenteux-QR

Conservation des medicaments en cas de forte chaleur

Ketoprofen et risques exposition au soleil

Medicaments perturbant l’adaptation à la chaleur

Le point sur vos produits solaires…

Les bébés et les jeunes enfants ne doivent pas être exposés au soleil.

Une exposition mesurée et l’utilisation d’un produit solaire adapté au type de peau et aux conditions d’ensoleillement sont recommandées.

Il est conseillé d’appliquer le produit de protection solaire :

  • Avant l’exposition au soleil,
  • En quantité suffisante pour garantir le niveau de protection,
  • Fréquemment, une nouvelle application est en particulier nécessaire après avoir transpiré, avoir nagé ou s’être essuyé.

Pour plus d’informations

Le point sur les tatouages éphémères noirs à base de henné

Les tatouages éphémères noirs à base de henné, souvent réalisés en période estivale,  peuvent être à l’origine de réactions allergiques graves.

Ces réactions surviennent quelques heures voire plusieurs semaines après la réalisation du tatouage.

La sensibilisation est définitive et irréversible : ces réactions allergiques peuvent récidiver au contact de teintures pour cheveux, de vêtements ou d’objets en caoutchouc contentant ce colorant.

  • Soyez prudent et évitez de réaliser un tatouage quand vous n’êtes pas certain de la provenance, de la composition du henné noir et de l’absence de colorant ajouté,
  • En cas d’apparition de réaction de la peau dans les heures ou les semaines qui suivent le tatouage, consultez rapidement un professionnel de santé.

Pour plus d’informations

 

Quel que soit votre traitement ou votre « profil »,  n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé qui pourra répondre à vos questions.
Lire aussi

Un ver marin révolutionne le monde de la greffe

Un article dans le numéro de Sciences et Avenir n° 857 de Juillet 2018 traite d’une révolution dans la conservation des greffons pendant leur transport grâce à du sang extrait d’un vers marin permettant une conservation plus longue. Voici un extrait sur leur site:

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/systeme-sanguin/reportage-la-societe-hemarina-revolutionne-la-greffe-grace-a-du-sang-de-ver-marin_124913

 

IRM et anciens Stimulateurs et Défibrillateurs

Voici une interview du Dr Serge BOVEDA Cardiologue à la Clinique Pasteur de TOULOUSE, où il explique que les IRM sont possibles pour les porteurs de modèles de défibrillateurs et de Stimulateurs cardiaques anciens donc « non compatibles IRM ». Cet examen doit cependant se faire sous surveillance d’un rythmologue pour contrôler et ajuster les réglages des deux appareils.

IRM et Stimulateurs et Défibrillateurs non compatibles